Mâcon-Burgy

Caractère des vins

Les Blancs

Or pâle, voire or blanc, le Mâcon-Burgy offre un nez plus floral que fruité, tout en finesse, rappelant les fleurs blanches (aubépine, chèvrefeuille) et le végétal frais. Toutefois des notes d’agrumes (citron, zest) ressortent également selon les millésimes. L’orientation particulière du vignoble de Burgy influence le style des vins blancs toujours marqués par une acidité significative favorable à l’élaboration du vin effervescent dont les vignerons locaux cultivent par ailleurs la tradition.

Si l’élevage en cuve reste privilégié, certains domaines apportent une patine au Mâcon-Burgy en le passant en fûts de chêne, lui apportant ainsi une couleur plus intense et un bouquet plus fruité.

les Rouges

Les vins rouges présentent une belle couleur grenat soutenue et profonde. Les arômes évoquent le marc tout juste sorti du pressoir, le jus de groseille, la cerise, procurant ainsi un certain croquant. La bouche est structurée et les tanins bien présents dans la première année du vin, laissant présager une évolution bénéfique.

Avec le temps la gamme aromatique évolue sur la prunelle, les feuilles de tabac.

COULEURS

Production

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Hectares

mâcon-BURGY

Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale « Mâcon » dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.

Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Burgy désigne les vins blancs, rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur de la seule commune de Burgy.

Situation Géo-Historique

Sur le flanc ouest de la côte du Viré-Clessé, l’aire d’appellation du Mâcon-Burgy occupe une situation singulière au sein du Mâconnais central. Principalement orienté au nord, ce vignoble offre une terrasse d’observation privilégiée dominant les vignes du Mâcon-Lugny et le val de Saône.

La montagne belvédère de Burgy, couronnée par l’enclos du cimetière et son église romane dédiée à saint Jean-Baptiste (XIe-XIIe siècle), constitue une véritable porte d’entrée panoramique sur le Mâconnais septentrional et la plaine de la Bresse. A l’horizon, le Jura et par temps clair, la chaîne Alpine dont le soulèvement commencé activement il y a 34 millions d’années à l’ère tertiaire, a provoqué la fracturation des sédiments marins déposées à l’ère secondaire (-200 à -66 MA) engendrant ainsi la formation des monts du Mâconnais et l’effondrement du fossé bressan. A mi- pente, le village de Burgy étire ses maisons à galeries selon une unique rue étroite, préservant ainsi la surface agricole exploitable en ce terroir exiguë. En 1856, les vignerons ont déjà atteint les limites plantables en vigne soit 87 hectares, autant que la surface actuellement délimitée en AOC.

Les données naturelles

Niveau 1

De la dépression de la rivière Bourbonne à 220 mètres jusqu’à la Petite Montagne à 370 mètres d’altitude, les vignes en pleine « bise » (vent du nord en Bourgogne), bénéficient d’une ventilation naturelle notamment efficace dans la lutte contre le développement du néfaste champignon mildiou lors des printemps pluvieux. Cette atypique et fraîche orientation contribuent à atténuer la chaleur estivale du val de Saône et à favoriser une maturité plus tardive des baies appréciable dans un contexte de réchauffement global.

Niveau 2

Abritées à l’ouest par le bois des Sablières culminant à 420 m au Mont de la Péralle, quelques parcelles sont implantées de part et d’autre du village sur les marnes gréseuses du Trias et sur le substrat du Lias (- 175 à -220 MA) de couleur gris sombre, peu calcaire, riche en fer et assez argileux. Sur le côteau toujours exposé nord-nord-ouest dominant la combe de la Bourbonne et autour de l’église où les vignes regardent le levant, les sols se révèlent calcaires d’âge jurassique moyen et supérieur (-140 à -176 MA).