Mâcon-Fuissé

Caractère des vins

Les Blancs

D’une robe cristalline aux reflets d’or pâle, le Mâcon-Fuissé, discret au premier nez, se laisse découvrir au fur et à mesure de la dégustation, sur des arômes très floraux (aubépine, chèvrefeuille, seringa). En bouche, sa droiture évoque la finesse du grain calcaire, la finale vive et acidulée s’avère persistante. Il allie structure aromatique flatteuse et pureté, comme un compromis entre l’expression rieuse du Mâcon et la minéralité de la Bourgogne.

COULEURS

Production

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Bouteilles
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Hectares

mâcon-Fuissé

Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale «Mâcon» dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.

Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Fuissé désigne les vins blancs issus de l’aire délimitée à l’intérieur de la seule commune de Fuissé.

Situation Géo-Historique

Etabli au centre d’un amphithéâtre de verdure, Fuissé voit son finage nettement délimité par la pliure de la côte calcaire dont les crêtes sommitales est et ouest jouxtent respectivement les appellations Mâcon-Loché et Saint-Véran sur la commune de Chasselas.

Au pied du Bois de la Roche coule la source réputée intarissable du ruisseau Romanin. Si la consonnance de ce dernier nom évoque les origines antiques de l’agglomération rurale primitive, Fuissé constitue aussi le cœur historique de la production de vins blancs en Mâconnais, jadis écoulés sur le marché parisien naissant dès le XVIIIe siècle. L’existence du climat « les Chardonnets », orthographe encore en usage dans la première moitié du XXe siècle pour désigner le cépage, nous en rappelle sa présence précoce. Ainsi, les auteurs de cette période qualifient-ils de filon blanc fuisséen cette veine d’or du vignoble alors abondamment planté du noir Gamay. Cette antériorité vaut à Fuissé, de pouvoir revendiquer légitimement l’éponymie de l’appellation Pouilly-Fuissé tout en gardant son nom de façon complémentaire à l’appellation Mâcon.

Comme Solutré le site d’Azé peut légitimement revendiquer le rang de haut-lieu géologique et archéologique. En effet, les grottes de la Balme explorées de façon scientifique à partir de 1920, constituent un lieu d’observation privilégié de l’ossature sédimentaire bourguignonne formée lors de la période secondaire il y a 165 MA. 

Les galeries ont en outre livré les traces d’une occupation humaine parmi les plus anciennes de Bourgogne, datées du paléolithique inférieur (-300 000 ans). Fort de ce très ancien peuplement et jouissant d’un territoire alimenté en eau, aux nombreux moulins et lavoirs, le finage d’Azé bénéficie d’une mise en valeur précoce à l’initiative de domaines gallo-romains puis aristocratiques. Les caves et les imposants pressoirs des Châteaux d’Aine, de Vaux-sur-Aine, de Montaigre témoignent ainsi de la richesse foncière de leurs anciens propriétaires.

Les données naturelles

Niveau 1

A l’extrémité sud du plus long des chaînons du Mâconnais, le vignoble du Mâcon-Fuissé se réparti de part et d’autre de la délimitation en Pouilly-Fuissé. A l’extrémité est, le plateau à proximité du Bois des Fousses à 280 mètres d’altitude, bénéficie d’un ensoleillement régulier au cours de la journée. A l’ouest, le plateau du Bois Denis à 417 mètres, mitoyen avec le vignoble de Chasselas jouit des mêmes conditions d’exposition dans un contexte climatique où la somme des températures estivales dépasse en moyenne les 1600 heures annuelles.

Niveau 2

Ces vignes en lisière des terroirs du Pouilly-Fuissé, Saint-Véran et Mâcon-Loché, occupent à l’ouest et au sommet du Bois de la Roche à 350 mètres, le même substrat marno-calcaire du Bathonien dont les pierres se délitent en plaquette sur une terre chaude rouge-jaunâtre. A l’est, les secteurs du Bois des Fousses et du Bois de la Croix, largement rognés par les ceps conquérants, offrent une configuration géologique plus originale constituée de microgranites rosés, issus du socle hercynien, que l’on retrouve notamment près de Vergisson.