Mâcon-Chardonnay

Caractère des vins

Les Blancs

D’un bel or jaune pâle aux reflets d’argent, le Mâcon-Chardonnay issu du cépage du même nom offre globalement une palette aromatique très gourmande. Plutôt fruités, les vins s’ouvrent sur des paniers de fruits du verger bien mûrs (pomme, poire, abricot, pêche), ainsi que sur la pâte de coing assez caractéristique de l’appellation. L’attaque est souvent très franche poursuivie par une trame acidulée, on dit ici qu’il chardonne.

Il y a encore peu, l’élevage en cuve en acier inoxydable était la norme, cependant le passage en fût de chêne lui apporte une nouvelle complexité, une finesse sans explosibilité marquée par les fruits exotiques (mangue, ananas) et la vanille. En bouche, une salinité salivante assimilée parfois à de la minéralité procure longueur et fraîcheur.

COULEURS

Production

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Bouteilles
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Hectares

mâcon-Chardonnay

Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale « Mâcon » dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.

Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Chardonnay désigne les vins blancs, rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur des communes de           Chardonnay, Ozenay, Plottes et Tournus pour partie.

Situation Géo-Historique

Situé dans la partie septentrionale du Mâconnais, le vignoble délimité en Mâcon-Chardonnay se réparti sur les versants de deux vallées : d’une part dans le prolongement nord des coteaux de Lugny jusqu’au village de Ozenay, de l’autre entre Chardonnay et les hauteurs dominant Tournus où commence l’appellation Mâcon-Mancey.

Désignant à la fois un vin, un cépage et un village, l’évocation de Chardonnay fascine et intrigue tout autant. Si le plant n’a pas trouvé moins que le Monde pour terre d’acclimatation, c’est bien l’antique domaine de Cardonacum devenu Chardonnay, qui finit par désigner à la fin du XIXe siècle le fameux cépage alors connu sous de multiples dénominations. Visitant le village en 1860, le Docteur Jules Guyot, théoricien de la technique de taille de la vigne, y remarque de vieux pieds de « Chardennets » de plus de quatre-vingt ans. Il est vrai que le terroir a connu une mise en valeur précoce à l’initiative des familles nobles et des ordres monastiques légataires d’un abondant patrimoine : Grange aux dîmes de l’abbaye Saint-Philibert à Champvent, châteaux d’Ozenay, du Chapitre cathédral de Saint-Vincent de Mâcon, du Baron d’Empire Chapuis-Montlaville.

Les données naturelles

Niveau 1

Dans cette partie nord du Mâconnais central, le vignoble de Chardonnay occupe le plus petit des chaînons Mâconnais à l’ouest et la partie nord du grand chaînon allant de Chaintré en direction de Tournus. Ainsi elle s’échelonne entre 240 mètres au sein des villages, jusqu’à 350 mètres au sommet des coteaux. Les températures y sont dans la moyenne même si les différences d’exposition génèrent des contrastes de réchauffement.

Niveau 2

De façon symétrique, d’ouest en est, les vignes les plus hautes et exposées au soleil levant, profitent des calcaires oolithiques chauds, rougeâtres en surface, sur les versants de Champvent-Gratay-Ozenay, des carrières de Chardonnay, de Crâ sur Plottes. A l’approche des villages puis du fond de vallée, le terrain se fait plus marneux, collant et fossilifère (pholidamyes ou « coquillage en cœur ») notamment en abordant le revers de côte au terrain blanc réputé pour donner des vins plus acides. Sur le replat aux sols argilo-siliceux d’âge kimméridgien, appelés « Beluzes » dans le Mâconnais présentent des sols permettant un enracinement plus facile mais non moins qualitatif du cépage Chardonnay.