Mâcon-Serrières
Caractère des vins
les Rouges
Leur robe rouge cerise translucide aux arômes de gelée de fruits rouges se combine à des notes fleuries (pivoine, pétales de roses) ainsi qu’à des notes de sous-bois. Sans doute doit-il ce côté plus viril à la nature du terroir. Apte au vieillissement, ce vin évolue vers des notes de fraise compotée, de guimauve, de poivre, tandis que la bouche ample offre des tanins présents mais bien fondus, tout en laissant une longueur appréciable.
La vinification s’opère traditionnellement en cuve béton ou acier mais peut également se faire en fût de chêne, lui apportant ainsi une complexité supplémentaire.
les Rosés
Les vins rosés, souvent issus de saignées sur cuve s’avèrent gouleyants, francs d’attaque, à la trame acidulée.
COULEURS
Production
mâcon-Serrières
Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale « Mâcon » dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.
Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Serrières désigne les vins rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur de la seule commune de Serrières.
Situation Géo-Historique
A l’extrémité sud-ouest des monts du Mâconnais le vignoble du Mâcon-Serrières s’étire au sud de l’aire délimitée en Mâcon-Pierreclos et au nord de la commune de Cenves dans le département du Rhône, là où commencent les massifs densément boisés du Haut-Beaujolais donnant naissance à la Petite Grosne affluent de la Saône.
Uniquement utilisée pour désigner les vins rouges et rosés, l’appellation Mâcon-Serrières représente un précieux rubis sur la parure d’or du Mâconnais planté majoritairement en Chardonnay. En ces confins mâconnais, le sud cristallin annonce en effet le Beaujolais où, dès le XVIIe siècle, les échevins de Mâcon (ancêtres des Conseillers municipaux) orientent la production de vins rouges à partir de la variété fine dite du « Petit Gamay noir» à jus blanc. Préféré ensuite au Gamay teinturier « Fréaux », productif et plus à même de fournir un vin coloré mais de faible intérêt gustatif, il est consacré par l’appellation « Mâcon » en 1937, en particulier à Serrières. Cette prédominance du Gamay apparaît sur les clichés de Jean-Marie Combier, natif du hameau des Monterrains et célèbre imprimeur dont les cartes postales sont si utiles aux géographes lorsqu’il s’agit de retracer l’évolution du paysage viticole depuis les années 1920.