Mâcon-Péronne
Caractère des vins
Les Blancs
D’un bel or aux reflets verts, le Mâcon-Péronne offre deux profils aromatiques bien différenciés à l’image de son terroir. Les terrains calcaires produisent des vins aux accents flatteurs de fruits estivaux très mûrs (melon, raisin), accompagnés de notes muscatées propres aux vieilles vignes plantées en Chardonnay. Il procure une bouche charnue, ronde et longue.
Les sols siliceux apportent pour leur part une intensité davantage discrète, florale plus que fruitée, aux parfums d’anis, de buis, et de garrigue rocailleuse. Cette sensation minérale s’accompagne d’une bouche à l’attaque vive mais non moins ample.
COULEURS
Production
mâcon-Péronne
Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale « Mâcon » dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.
Situation Géo-Historique
Au cœur du Mâconnais central, l’aire d’appellation Mâcon-Péronne se répartit de part et d’autre du cours du Bicheron. Les vignes du côteau ouest à Saint-Pierre-de-Lanques voisinent avec les premières parcelles du Mâcon-Lugny tandis qu’à l’est, le vignoble délimité occupe le pendant occidental du chaînon du Viré-Clessé.
A l’abri des hauteurs de la Montagne et du Mont de la Péralle, l’antique villa Petrona (petra : la pierre) bénéficie d’une accessibilité privilégiée grâce au tracé transversal de la voie romaine reliant Mâcon à Autun en passant par Saint-Gengoux (-le-National), autre site clunisien. En effet, le nom même de Saint-Pierre-de-Lanques et les clefs de l’apôtre, portier du Paradis, gravées sur les bornes conservées dans le Bourg, rappellent explicitement la présence des moines. Mentionné au XIIe siècle au rang de doyenné, le domaine agricole de Péronne pourvoit au ravitaillement du monastère de Cluny en fèves, pain et vin pour le mois de novembre. En 1070 déjà, les puissants sires de Bâgé (en Bresse) avaient négocié un prélèvement annuel de cinq muîds de vin (environ 550 litres) en échange de leur protection militaire sur ces bien-fonds stratégiques.