Mâcon-Mancey

Caractère des vins

Les Blancs

D’un bel or clair aux reflets argentés et au nez très expressif, sur les fruits frais (abricot, pomme, coing) et fleurs du verger (type seringua), il s’avère parfois légèrement musqué. Le Mâcon-Mancey reflète une maturité équilibrée, accompagnée d’une finale droite et franche.

les Rouges

Albert Thibaudet, critique littéraire tournusien, remarquait vers 1925 qu’à l’ombre de l’abbatiale Saint-Philibert s’opérait la transition entre la civilisation du Pinot noir et celle du Gamay. Fidèles à cette tradition les vins offrent à l’œil un grenat intense et profond présageant une belle matière. Si le nez procure tout d’abord  un ressenti complexe il laisse percevoir des arômes de civette, de pivoine et de fruits à l’eau de vie. Sa bouche se révèle charnue et néanmoins croquante sur la longueur.

COULEURS

Production

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Hectares

mâcon-Mancey

Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale «Mâcon» dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.

Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Mancey désigne les vins blancs, rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur des communes de Boyer, La-Chapelle-sous-Brancion, Etrigny, Jugy, Laives, Mancey, Montceaux-Ragny, Nanton, Royer, Sennecey-le-Grand, Vers et Tournus pour partie.

Situation Géo-Historique

Comprise entre les collines du val de Grosne à l’ouest et le plus oriental des chaînons du Mâconnais surplombant le val de Saône à Tournus, l’appellation Mâcon-Mancey se place en position septentrionale en limite de la plaine chalonnaise.

En ce pays du Tournugeois densément peuplé dès le Néolithique, la proximité de la Saône, axe de civilisation et de l’abbaye Saint-Philibert, pôle d’échange, constituent des facteurs historiques essentiels du développement agricole. « Le Tournus » compose d’ailleurs l’une des quatre dénominations mentionnées dans l’édit de Charles VI en 1415, aux côtés du Dijonnais, du Beaunois et du Mâconnais, pour désigner les vins de Bourgogne commercialisés dans le Royaume.

Cette prospérité assise notamment sur les vins rouges connait au XIXe siècle un coup d’arrêt brutal. Après le Beaujolais, l’insecte ravageur phylloxéra est signalé pour la première fois en Mâconnais, à Mancey au lieu-dit les Boyeaux, en juin 1875. C’est de cette commune que va s’organiser la lutte, puis la reconstruction du vignoble, à l’initiative de son énergique maire, Charles Millot.

Les données naturelles

Niveau 1

De la vallée du Grison à l’ouest, au piémont tournusien à l’est, la vigne plantée de façon très discontinue occupe différentes expositions de 250 à 320 mètres d’altitude. Protégé à l’ouest par les bois de Mancey culminant à 501 mètres à la Roche d’Aujoux, ce terroir se trouve à la croisée de la douceur thermique du val de Saône et des contrastes climatiques plus continentaux du Mâconnais

Niveau 2

Au nord du plus long chaînon mâconnais, le vignoble entre Royer et Mancey, constitue le cœur de l’appellation. Les versants est et ouest y présentent une alternance de bancs calcaires et de lits argileux d’âge jurassique moyen et supérieur souvent ferrugineux, propices au Gamay : « terrains rouges … terres à rouges » disent les anciens. Le Chardonnay se retrouve notamment sur les calcaires kimméridgien (-146 MA) et à entroques exploités pour l’édification en pierres sèches des cadoles du Roy Guillaume.