Mâcon-Charnay-les-Mâcon

Caractère des vins

Les Blancs

D’un bel or, allant des nuances pâles à jaune, le Mâcon-Charnay livre toute l’opulence charnue des vins méridionaux. Conjuguant au premier nez des aspects floraux (fleurs blanches, acacia) et un fruité exotique (mangue), ce vin à l’attaque franche nous livre ensuite une onctuosité généreuse. Bien que souvent élevé en cuve, l’histoire de son passage en fût se laisse parfois deviner sans ostentation, on devine des notes beurrées, lactiques, fraîches et sans lourdeur évoluant vers les plantes aromatiques et le panier de fruits exotiques. On retrouve cette maturité à l’attaque complétée par une finale légèrement saline.

Le Mâcon-Charnay-les-Mâcon développe de remarquables aptitudes à quelques années de vieillissement (5-6 ans) au cours desquelles il gagne une complexité précise et un équilibre réjouissant.

les Rouges

D’un grenat soutenu, les vins s’ouvrent assez vite sur des arômes nettement épicés (mélange de poivres et clou de girofle) et offrent en bouche de la matière et des tanins bien fondus qui procurent une mâche fruitée (baies, fruits du verger).

COULEURS

Production

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Hectares

Mâcon-Charnay-les-Mâcon

Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale «Mâcon» dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.

Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Charnay-lès-Mâcon désigne les vins blancs, rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur de la seule commune de Charnay-lès-Mâcon.

Situation Géo-Historique

Comme le laisse entendre son nom, Charnay-lès (près de) – Mâcon occupe une position périphérique par rapport à la ville préfecture, la rue de la Coupée assurant la jonction entre les deux. A l’ouest, le vieux bourg de Charnay domine la vallée de la Petite Grosne, limite sud de son vignoble.

Si la réputation du carrefour Mâconnais, place historique du commerce des vins, demeure, il le doit en grande partie à Charnay qui a tenu par le passé un rôle de premier plan dans la diffusion des vins de Mâcon. C’est bien de ce village qu’est parti le char à bœufs de Claude Brosse, vigneron et marchand, honoré du titre de Commissionnaire des vins pour le Roi à Paris en 1720, afin de trouver de nouveaux débouchés valorisants pour sa production. Son audace contribuera à accélérer l’expédition des Mâcon par les routes des vins rejoignant les ports de Digoin et Pouilly-sur-Loire vers la Seine et la capitale via le canal de Briare, en fonction dès 1642. Témoins de cette intense activité commerciale, les caves voutées du hameau de la Massonne et les granges Saint-Pierre, cellier de l’abbaye Saint-Pierre-hors-les-murs conservent la mémoire de leur occupation par les négociants.

Les données naturelles

Niveau 1

Implanté sur les dernières hauteurs du long chaînon montagneux courant de Tournus au Nord à Chaintré au sud, le vignoble délimité en Mâcon-Charnay-lès-Mâcon bénéficie d’un climat très méridional, chaud aux précipitations avoisinant 850mm par an, où le chant des cigales laisse percevoir les remontées climatiques méditerranéennes. En hiver les brouillards sont moins fréquents que dans le val de Saône.

Niveau 2

Entre les hameaux de Levigny à 260 mètres et Le Voisinet à 200 mètres, les vignes descendent doucement la pente du nord au sud rejoignant le val de la petite Grosne. L’échine jurassique de Levigny est caractérisée par une alternance de faciès de calcaires massifs et de marnes tendres. On y trouve des calcaires jaunâtres spécifiques à ce secteur, où apparaissent les pierres caille connues pour éclater au contact du feu. Il s’agit du secteur le mieux drainé, et favorable à la vigne. En avançant vers la rivière, le vignoble toujours orienté sud-sud-ouest se répartit de façon plus discontinue sur des limons quaternaires et des éboulis calcaires issus d’un cône de déjection.