Mâcon-Bussières

Caractère des vins

Les Blancs

D’un jaune clair aux reflets or vert, le Mâcon-Bussières flatte le premier nez par son élégance rappelant les fleurs printanières (acacia, rose blanche sauvage) et le jus des fruits d’automne (poire). Des arômes plus complexes évoquant les épices en graines (anis) se révèlent avec un peu de patience et de conservation. Son attaque vive et fraîche soutient encore cette sensation de finesse et procure un ressenti final assez long et gourmand.

les Rouges

Assez confidentiel le Mâcon-Bussières issu du Gamay trouve en ce village de chaudes expositions et des sols siliceux tout à fait adaptés à son expression.   Sa belle robe grenat et ses reflets très violacés s’avèrent typiques du cépage. Au nez des parfums fruités rappellent les senteurs des bocaux de fruits rouges (groseilles ballon, framboises écrasées). Souple en bouche grâce à des tannins fondus, il livre alors des notes légèrement épicées (cannelle) qui procurent une légère chaleur en finale.

COULEURS

Production

Fichier 4
0
Bouteilles
Fichier 2
0
Hectares

mâcon-Bussières

Dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale « Mâcon » dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire.

Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Bussières   désigne les vins blancs, rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur de la seule commune de Bussières.

Situation Géo-Historique

Nettement individualisé par le cours de la Petite Grosne au sud et par celui de son affluent le Fil au nord, le cœur du terroir de Bussières constitue le premier escarpement remarquable du Mâconnais méridional. A l’ouest, le vignoble ainsi délimité rencontre les premières parcelles du Mâcon-Pierreclos et du Mâcon-Milly-Lamartine, tandis qu’au-delà de la Petite Grosne, apparaissent les contreforts de Vergisson plantés en Pouilly-Fuissé.

« Il est sur la terre une montagne aride Qui ne porte en ses flancs ni bois ni flot limpide, (…) Et se couvre partout de rocs prêts à crouler (…) Ces débris par leur chute ont formé d’âge en âge Un côteau qui décroît et, d’étage en étage Porte, à l’abri des murs (…) Quelques ceps dont les bras, cherchant en vain l’érable, serpentent sur la terre ou rampent sur le sable ». C’est ainsi que Lamartine perçoit la rudesse du Monsard depuis les hauteurs de Milly dans son poème Milly ou la terre natale paru en 1830. Plus qu’un paysage inspirant, les pentes abruptes de Bussières, terre des buis, servent de terrain de jeux au jeune Alphonse se rendant quotidiennement auprès de son précepteur devenu confident, l’Abbé Dumont, curé de l’église Saint-Paul à partir de 1803. Personnage tourmenté, négociant en vin avant d’endosser la soutane, Lamartine en fait son modèle secret pour Jocelyn publié en 1860.

Les données naturelles

Niveau 1

Le vignoble de Bussières comprend deux côteaux principaux se faisant face. Au-delà de la Petite Grosne, les vignes s’orientent plein nord entre 240 et 350 mètres d’altitude (Cornins, Montbrison). Sur les flancs du Montsard à 407 mètres, du Grand au Petit Bussières, les parcelles exposées sud-sud-ouest profitent d’un rayonnement au midi, à la même altitude. En limite de Pierreclos, les vignes regardent le sud-est (Fourneaux), de façon très favorable pour le Gamay.

Niveau 2

En cette zone de transition entre roches sédimentaires et socle cristallin, les sols sablo-argileux acides commencent à apparaitre à proximité du Petit Bussière et aux climats les Cornins, tandis qu’au pied du Montsard et en Prôle, les sols caillouteux issus des calcaires durs offrent des pierres mureuses utiles à la délimitation des clos (calcaire sinémurien à gryphées (-200 MA) et bajocien (-170 MA) à entroques).